Longtemps considérés comme une société secrète et ritualiste entretenant des liens mystérieux avec le monde des esprits, les adeptes du Gule Wamkulu, “la grande danse des pieds nus”, en Afrique du Sud, s’ouvrent de plus en plus au public.
Au son des tambours, des hommes aux pieds nus, portant de vêtements colorés et des masques, battent la mesure dans le township de Mufakose, au Zimbabwe. Certains ont le visage et la tête recouverts de plumes de volaille.
Le Gule Wamkulu, La “grande danse pieds nus” d’Afrique tire ses origines du peuple Chewa du Malawi, du Mozambique et de la Zambie.
Pratiquée dans les villes et les communautés minières et agricoles elle fait débat. Pour cause, son lien supposé avec certaines pratiques ce que ses adeptes contestent.
“Nous célébrons nos ancêtres qui ont apporté la culture du Malawi mais qui sont décédés depuis. Regardez, je suis jeune. Ce qui me fait mal, c’est que les gens considèrent que notre culture appartient à ceux qui ne savent pas penser et qui ne sont pas éduquées.”, explique Notice Mazura, organisateur du festival.
Pourtant dans le pays, cette danse rituelle reste associée à la criminalité.
” L’apparence de Gule Wamukulu et parfois le comportement des danseurs font que les gens supposent et pensent qu’ils peuvent être violents, ou qu’ils ont d’autres choses qui y sont attachées. Certains l’associent même à la sorcellerie, ce qui n’est pas le cas, ses danseurs Nyau sont attachés à la médecine traditionnelle.’’
Le Gule Wamukulu, inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO en 2008, tente aujourd’hui de redorer son blason.
Original text from Africanews
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