La localité de Ndom, située dans la région du Littoral, département de la Sanaga-Maritime, a connu une affluence inhabituelle, le samedi 9 avril 2022. Pour cause, il y avait l’inauguration de la morgue de l’hôpital de district de cette ville grâce à des financements de Samuel Eto’o.
C’est en présence des autorités, tous grades confondus, de la notabilité locale, de la population, des membres du Fonds Samuel Eto’o en charge du projet, ainsi que des élites du coin mobilisées pour la circonstance que Dr Malachie Manaouda, ministre camerounais de la Santé publique, a procédé à la mise en service de cette morgue, dont le donateur n’est autre que Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT.
Il existe deux types de morgues : celle à température positive +2 °C/+4 °C où le corps peut être conservé quelques semaines (mais la décomposition se poursuit), et celle à température négative (congélation) pour une conservation plus longue (la décomposition est arrêtée). La législation de la majorité des pays exige un enterrement sous 48 ou 72 heures. Mais dans de nombreux pays, notamment en Afrique noire, les corps demeurent parfois plusieurs semaines, mois, voire des années avant que la famille vienne retirer le corps de la morgue pour effectuer l’enterrement. La nécessité de regrouper les membres de la famille et le coût parfois « extravagant » des funérailles demande du temps pour réunir les sommes nécessaires à des funérailles dignes.
En dotant la ville de Ndom d’une morgue, évaluée à plusieurs centaines de millions de francs cfa, le donateur Samuel Eto’o a pris en compte les éventuels problèmes d’énergie, c’est ainsi qu’un groupe électrogène y a été installé. « Chère population de Ndom, voici votre morgue. Ce n’est plus le racontage. Elle est déjà opérationnelle et n’attend plus que des cadavres. Faites-en bon usage ! », avait déclaré le donateur.
Selon Sa Majesté Oscar Mandeng Tjol, chef du village Massangui II, « notre fils Samuel Eto’o vient de faire fort, il n’a vraiment pas lésiné sur les moyens, en mettant à notre disposition une unité de conservation des corps durant le temps nécessaire pour que les familles ou que l’entreprise de pompes funèbres viennent retirer le corps. Mon inquiétude résiderait sur le fait que, si dans les villes de notre pays, qu’elles soient grandes ou petites, il y a un problème criard en énergie électrique, combien de fois dans les campagnes parmi lesquelles la nôtre. Vous êtes sans ignorer que sans électricité, une morgue ne peut fonctionner ».
« Je félicite notre fils, car non seulement il vient de résoudre un sérieux problème de conservation des corps, il a également, bien pensé aux délestages à l’origine de multiples désagréments dans divers secteurs d’activités. Que le Seigneur continue à le protéger et à lui combler de ses bienfaits ! », avait-il conclu.
La population, de son côté, a exprimé sa joie. Selon le médecin chef de cet hôpital, « désormais la population ne va plus manipuler, elle-même, ses cadavres ».
A l’issue de cette cérémonie, un comité de gestion, dirigé par la mairie de Ndom, a été mis sur place, pour le bon fonctionnement de cette morgue.
De Afrik.com
Par Emmanuel Batamag