Dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, la région du Cavally a décidé à travers un festival d’une dizaine de jours de préserver la culture Wè. Le Boyé Gôh est célébré pour la première fois. Au menu de ces journées culturelles, les participants ont eu droit à des danses traditionnelles exécutés par des Glaes.
” Les Glaes sont une société secrète, ce sont des esprits, ce sont nos valeurs culturelles, et quand nous faisons des événements, il faut qu’ils sortent. Leurs sorties font qu’il y a un engouement dans tout ce que nous faisons. Et après eux, c’est la joie et la prospérité dans les familles, c’est pour ça que nous aimons beaucoup les Glaes ” explique Félix Le Kpahi Dehe, organisateur.
Ce festival a permis de revisiter la culture des Wè, leurs spiritualités et traditions. Ce partage, de savoir entre l’ancienne génération et la nouvelle est indispensable selon l’un des organisateurs de cet événement.
“Nous avons remarqué que l’état de nos cultures est en train de disparaître, c’est-à-dire que nous sommes en train de perdre certaines choses. Et que devons-nous faire pour les préserver ? Nous devons consolider ce que vous voyez aujourd’hui. Et cela nous permettra de conserver l’identité culturelle de notre peuple, c’est l’objectif principal de l’organisation de ce festival” ajoute-t-il.
Les participants à ces journées culturelles Boyé gôh n’ont pas boudé leur plaisir.
“Je pense que c’est une très belle culture, moi-même, je suis de la région, je suis Wé. Je pense que c’est intéressant de se rencontrer très souvent, pour que nous puissions retrouver nos habitudes et nos coutumes. Je tire mon chapeau aux organisateurs, pour que ce festival puisse être pérennisé.”
En Côte d’Ivoire, plusieurs festivals uniques à chaque culture sont déjà très populaires comme l’Abissa dans le sud, désormais les Wè ont également leur événement propre à leur culture.
From Africanews