Daisy Ankunda est bientôt sur le point d’accoucher. Pendant ce trimestre, elle doit surveiller constamment son bébé.
Mais grâce à un outil numérique de surveillance fœtale, elle n’a pas besoin de se rendre à l’hôpital pour les contrôles.
Les signaux des battements du cœur de son bébé ainsi que son rythme cardiaque, sont transmis sur son téléphone.
“J’ai décidé de commencer mes soins prénataux et je me suis rendue dans un hôpital, mais je suis rentrée à la maison sans avoir eu de soins, et ce à cause de la surpopulation du nombre important de mères enceintes.” a expliquéDaisy Ankunda, future maman.
Comme le nom du système l’indique, Wekebere signifie “vérifie-toi toi-même”. Il est plus efficace au cours du dernier trimestre.
L’innovation a vu le jour lorsque l’ingénieur en logiciel Stephen Tashobya a perdu sa sœur suite à des complications de grossesse.
“En combinant cette douleur et cette passion, nous avons pu maintenant commencer en équipe à voir quel type de solution nous pouvions être en mesure de développer pour aider d’autres mères enceintes, qui n’ont pas accès aux soins.” a déclaré Stephen, ingénieur logiciel et CEO de Wekebere.
Les statistiques montrent qu’en Ouganda, 40 bébés sur 1000 meurent à cause de complications pendant la grossesse.
Le Dr Sam Ononge a mené l’essai clinique Wekebere auprès de 15 mères à l’hôpital national de référence Kawampe à Kampala.
Grâce à cette intervention, ils peuvent prendre en charge davantage de mères, même à distance.
“Nous utilisons ce qu’une sage-femme met habituellement dans son oreille pour écouter les battements du cœur. Le problème, c’est qu’il faut venir écouter plus souvent. Maintenant, le système Wekebere est magnifique de telle manière que vous avez maintenant quelque chose qui est attaché au ventre de la mère.” a dévoilé le Dr Sam Ononge, consultant principal en obstétrique et gynécologie.
Wekebere est louée à 10 dollars ou peut être achetée à 200 dollars.
Cette innovation est présentée comme pouvant sauver des milliers de bébés, en particulier dans un pays où les technologies médicales sophistiquées font défaut.
From Africanews
Un reportage de Raziah Athman, pour Africanews, à Kampala, en Ouganda.